Kevin ANDOUCKAS LAMBOU 
Comme il avait été prévu par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité que les résultats provisoires allaient être rendus publics . Chose promise, chose due. Les résultats annoncés hier dimanche, par le ministre Hermann Immongault, donnent Brice Clotaire Oligui Nguema vainqueur de la Présidentielle avec 90,35% des suffrages exprimés. Une écrasante victoire qui aura été finalement sans grande surprise selon les analystes politiques contrairement aux élections antérieures.
L’élection présidentielle, tant attendue au Gabon, a rendu son verdict provisoire après une campagne à deux variantes, selon certaines indiscrétions, menée par les huit candidats en lice pour cette course vers le palais Rénovation du bord de mer. Au terme de celle-ci, les résultats, comme personne ne l’aurait imaginé, expriment clairement le choix des Gabonaises et Gabonais, mieux le ras-le-bol de la population contre certains anciennes figures du régime déchu, à l’instar du candidat Alain Claude Bilie-By-Nze, qui n’aura obtenu que 3,02% des votes. Ce qui selon les observateurs de la vie politique nationale n’étonne personne.
Des candidats peu crédibles
Au soir de l’élection présidentielle du 12 avril dernier et au nombre des huit candidats en lice, il en ressort, selon l’avis des populations que nous avons interrogées, plusieurs candidats étaient jusqu’à présent méconnus des Gabonais et donc non crédibles, notamment : Joseph Lapensée Essingone avec 0,54% des voix, Chaning Zenaba Gninga, qui a obtenu 0,38%, arrivant ainsi devant Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui avec 0,33% des suffrages exprimés, Alain Simplice Boungoueres avec 0,32% des voix, Axel Stophène Ibinga Ibinga avec seulement 0,13% des votes et Dr Thiery Yvon N’Goma qui lui n’a obtenu que 0,09% des voix. C’est dire que la plupart des candidats de cette élection présidentielle étaient, pour beaucoup, méconnus du grand public. Ce qui leur a finalement valu d’essuyer une défaite des plus humiliantes, malgré des projets de société qui n’étaient pas déméritant dans le fond.
Une campagne à deux variantes
Pour les analystes politiques locaux, il ne fait l’ombre d’aucun doute, que cette campagne présidentielle était clairement à l’avantage du candidat Oligui Nguema, au regard des moyens déployés pour cette élection en termes de tournées politiques, de gadgets et d’affiches à travers le pays. En effet, les artères de la ville de Libreville n’étaient vêtues que de l’effigie d’un seul candidat, à savoir le président du Rassemblement des bâtisseurs (RDB), Brice Clotaire Oligui Nguema, avec son slogan ‘’C’BON’’, quand on sait que ce dernier assurait, jusqu’au soir du lancement de la campagne électorale, les fonctions de président de la Transition. C’est là une position qui lui aurait donné de l’avance sur ses challengers.
Une action politique pragmatique et non négligeable sur le terrain
Depuis son arrivée au pouvoir, au soir du 30 août 2023, le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, qui assurait la présidence du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a sans doute bénéficier d’un capital crédit à mettre à l’actif de son action politique pragmatique et agissante sur le terrain, en redonnant aux Gabonais leur fierté à travers plusieurs acquisitions qui redonnent au pays sa souveraineté, notamment avec le rachat de la société pétrolière Assala, de la mise sur pied de la compagnie Fly Gabon, en soldant la dette du Gabon auprès des Institutions financières telles que la Banque africaine de développement (BAD), le Fond monétaire international (FMI), ainsi que la Banque mondiale (BM). Sans oublier plusieurs chantiers en cours d’exécution à savoir la cité administrative baptisée ‘’Emeraude’’, l’accélération des chantiers routiers, la rénovation et la construction de plusieurs salles de classes pour les apprenants à travers le pays, le lancement des projets agricoles, la lutte contre le chômage en dégelant les concours et autres recrutements, c’est dire que la victoire d’Oligui Nguema est tout sauf une mascarade politique. Le score qu’il obtient, au sortir de cette élection, est purement et simplement mérité au vu du score et des voix engrangés, soit : 90,35%. Un véritable record à une Présidentielle.
Une victoire écrasante et sans bavure
Quoique certains candidats dénoncent certaines irrégularités dans le processus électoral, à l’instar d’Alain Claude, qui a fait des constats, le jour du vote, jugés, selon lui, non conformes aux normes électorales, la Présidentielle de cette année a été historique pour la grande majorité des Gabonais. Du jamais vu depuis l’élection présidentielle de 1993. Une élection qui s’est tenue sans heurt, sans coupure d’Internet et sans manifestations populaires. C’est dire combien les Gabonais en avaient marre du système Bongo-PDG.
