
L’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS), connaît des perturbations depuis ce matin en raison du mouvement d’humeur initié par les étudiants de cette institution spécialisée dans la formation des acteurs sportifs. Après avoir obtenu le concours d’entrée au sein de cet établissement, il y a 1 an et six mois, les étudiants semblent désormais avoir atteint le seuil de patience possible, au vu des difficultés multiformes qu’ils traversent. Pour faire entendre leur voix, les étudiants ont barricadé l’entrée principale en brandissant plusieurs pancartes où sont clairement énoncés leurs points de revendications.
« Nous avons été suffisamment patients, malgré les difficultés que nous traversons. Aujourd’hui, nous avons décidé de faire bouger les choses, notamment à travers cette mobilisation », a indiqué un étudiant de l’INJS, qui a requis l’anonymat, avant d’ajouter que : « l’ancien ministre de tutelle nous avait promis, au cours d’une rencontre, que nous aurons nos allocations d’études en décembre 2024. Aujourd’hui nous sommes en mars 2025 et toujours rien. Cela témoigne du manque de sérieux et de considération envers nous », a-t-il conclu avec exaspération.
La situation de l’INJS reste également marquée par un manque d’équipements adéquats, outils essentiels pour la formation de ces jeunes gabonais : « nous n’avons pas de dortoirs, les plateaux sportifs sont vieillissants voire inexistants pour certaines disciplines sportives, sans oublier qu’on n’a pas de bibliothèque, encore moins de restaurant universitaire », autant de maux qui minent le bon fonctionnement de cette structure étatique.
Par ailleurs, le retard dans le payement des allocations d’études vient fragiliser davantage la situation des étudiants qui reviennent de l’intérieur du pays, sachant que celle-ci est déjà précaire. En effet, cette situation se traduit par le fait que certains d’entre eux se retrouvent menacés par les bailleurs, faute d’argent pour solder les loyers. D’autres se retrouvent, pour leur part, logés chez des amis ou des collègues. Et pour faute, la fermeture du campus universitaire depuis plusieurs années déjà.
Voilà donc autant d’éléments qui suscitent la colère de ces étudiants qui, pour la plupart, envisagent de durcir le mouvement si rien n’est fait. Désormais, les regards sont tournés vers la tutelle, à savoir vers Patrick Barbera-Isaac, le successeur du Dr André Jacques Augand afin que cette situation soit résolue dans l’immédiat.