Présidentielle 2025 : Jean Remy Yama dénonce un « verrouillage » politique du scrutin

Écarté de la course à la Présidentielle, fixée au 12 avril prochain, Jean Remy Yama, figure emblématique de la société civile gabonaise et président du Parti National pour le Travail et le Progrès (PNTP), dénonce un « stratagème politique » visant à l’évincer.

‎‎Face aux journalistes, réunis ce 11 mars 2025, Jean Remy Yama n’a pas mâché les mots. Selon lui, le ministère de l’Intérieur aurait subitement imposé une exigence étrangère au Code électoral, à savoir la présentation de l’acte de naissance d’un parent. Une condition qu’il qualifie de « piège cousu sur mesure pour écarter les voix dissidentes ». « Cette mascarade vise à empêcher des candidats crédibles d’entrer en lice », a-t-il fustigé, accusant les autorités de saboter une élection censée ouvrir une nouvelle ère démocratique pour le pays.

‎Bien décidé à ne pas baisser les bras, Jean Remy Yama annonce qu’il portera l’affaire devant la Cour constitutionnelle, espérant voir son droit à concourir être rétabli. Mais le ton se durcit lorsqu’il évoque les suites possibles : « si la justice cautionne cette injustice, il ne restera aux Gabonais que la rue pour se faire entendre ».

‎Dans un climat déjà tendu, cette mise en garde sonne comme une alerte. D’autant que sur les 23 dossiers déposés, seulement quatre ont été retenus, dont celui du président de la Transition, Brice Oligui Nguema. Un tri sévère qui alimente les soupçons sur la sincérité du processus électoral.

‎‎Au-delà de sa propre mise à l’écart, Yama pose une question cruciale : à quoi bon organiser une élection si les dés sont pipés d’avance ? Derrière son exclusion, c’est l’intégrité même du scrutin qui vacille, laissant planer le doute sur la volonté réelle du régime de tourner la page de la transition militaire.

‎Les candidats recalés n’ont désormais que quelques heures, jusqu’à mercredi, pour espérer faire valoir leurs droits. Mais l’opinion publique, elle, semble de plus en plus attentive aux signes de verrouillage politique.

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