8 février 2025

Justice : inquiétudes autour de la santé et des conditions de détention de Sylvia et Noureddin Bongo

La situation sanitaire de l’ex-première Dame, Sylvia Bongo, et de son fils, Noureddin Bongo Valentin, détenus à la prison centrale de Libreville, depuis août 2023, suscite de vives préoccupations. Selon les déclarations de leurs avocats, leur état de santé se serait gravement détérioré ces derniers jours. Cette situation aurait également des répercussions sur l’ancien chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, qui, informé des derniers bilans médicaux de ses proches, refuse désormais de sortir de sa chambre, de se nourrir et de recevoir des visiteurs.

D’après l’avocate gabonaise Gisèle Eyué Bekalé, les examens médicaux réalisés en décembre 2024 à l’hôpital militaire ont confirmé des lésions importantes chez Noureddin Bongo. Il souffrirait notamment d’une perforation du tympan gauche, conséquence de tortures subies en détention, laquelle nécessiterait une intervention chirurgicale. De plus, une grosseur inquiétante aurait également été détectée sur sa langue. Quant à Sylvia Bongo, les coups de tuyaux de plomberie qu’elle aurait reçus, auraient entraîné des séquelles corporelles graves, nécessitant des injections de cortisone qui auraient à leur tour provoqué une explosion de son taux de thyroïde, mettant sa vie en danger.

Ces révélations ont profondément affecté Ali Bongo Ondimba. Déjà affaibli par son état de santé depuis l’AVC dont il a été victime en 2018, l’ancien président du Gabon aurait décidé de suspendre sa rééducation et de se replier sur lui-même. Selon ses proches, il refuserait toute forme d’assistance et de contact avec l’extérieur, malgré la surveillance militaire dont il fait l’objet et l’absence totale de moyens de communication à sa disposition.

Les avocats de Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent, depuis plusieurs mois déjà, les conditions de détention jugées inhumaines de leurs clients. Ils évoquent des actes de torture, une privation totale de promenade, un isolement extrême et une dégradation alarmante de leur état physique et moral. À plusieurs reprises, ces défenseurs ont alerté les autorités gabonaises ainsi que les organisations internationales sur la nécessité d’une prise en charge médicale urgente pour leurs clients, sans résultat apparent jusqu’à présent.

Cette affaire met en lumière la question des droits des détenus politiques au Gabon et soulève des interrogations sur le respect des procédures judiciaires et des principes fondamentaux des droits de l’homme. Alors que la famille Bongo demeure sous haute surveillance, la pression ne cesse de monter autour de ce dossier, suscitant des débats tant sur le plan national qu’international.

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