
À peine un mois après le retour à l’ordre constitutionnel, Washington annonce la levée des sanctions contre Libreville, saluant une Transition jugée modèle en Afrique. Une décision de l’administration Trump prise dans le cadre de la Loi 7008 régissant l’aide et la coopération des États-Unis. La démarche, il faut le souligner, représente bien plus qu’un simple rétablissement des relations bilatérales : elle consacre un tournant politique majeur et envoie un message fort sur la scène internationale.
Après 19 mois de transition politique, marquée par un engagement constant vers la restauration de l’ordre constitutionnel, l’investiture, le 3 mai dernier, de Brice Clotaire Oligui Nguema, à l’issue d’une élection présidentielle largement saluée pour son déroulement, a permis au pays de sortir d’une période de mise en quarantaine diplomatique. Moins d’un mois plus tard, Washington acte cette reconnaissance.
Un rétablissement rapide et symbolique
Dans un contexte africain où les transitions militaires peinent souvent à déboucher sur un retour effectif à la démocratie, la rapidité avec laquelle les sanctions ont été levées contraste fortement avec d’autres cas similaires sur le continent. Cette célérité, largement commentée dans les milieux diplomatiques, révèle la volonté des États-Unis de distinguer les trajectoires de Transition selon leurs mérites.
Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a salué « un processus exemplaire, susceptible d’inspirer d’autres pays en quête de stabilité institutionnelle ». Par cette déclaration, il envoie un message clair : la normalisation des relations avec les États-Unis est conditionnée à des actes concrets en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Un impact économique et diplomatique immédiat
Pour le Gabon, la levée des sanctions ouvre la voie à de nouveaux horizons. Elle redonne au pays la possibilité de bénéficier de programmes d’assistance technique et financière suspendus depuis le début de la Transition, et devrait relancer la confiance des investisseurs internationaux.
En regagnant sa crédibilité auprès de Washington, le Gabon se repositionne comme un partenaire fiable dans des domaines stratégiques : énergie, sécurité régionale, lutte contre le changement climatique et coopération économique. L’effet domino attendu pourrait également inciter d’autres puissances et Institutions multilatérales à accélérer leur propre processus de réengagement.
Une Transition observée et saluée
Cette reconnaissance par la première puissance mondiale donne une légitimité supplémentaire au président Oligui Nguema et au processus démocratique gabonais. En Afrique centrale, où les Transitions prolongées se soldent souvent par des impasses politiques, le cas gabonais constitue désormais une référence pour les observateurs internationaux.
Reste désormais au Gabon à consolider les acquis : gouvernance, transparence, justice équitable et participation citoyenne devront être les piliers d’une stabilité durable. Si la page des sanctions est tournée, celle de la démocratie est encore en cours d’écriture.