
Délestages intempestifs dans la capitale gabonaise Libreville et ses environs, l’épineux problème que l’on pensait désormais atténué semble toujours demeurer. Le constat est assez alarmant, car depuis quelques heures, à travers plusieurs arrondissements de la commune de Libreville et ses environs, c’est le noir. Une situation qui suscite la colère et l’incompréhension des populations concernées, au regard des dégâts occasionnés, mais aussi le niveau d’insécurité grandissant auquel il font face en sillonnant les artères obscures de Libreville « la belle » devenue comme qui dirait la « bête ».
Des Akébés, en passant par Montagne sainte, Derrière l’Assemblée nationale, Charbonnages, PK 9, Okala où encore Louis, pour ne citer que ceux-là, tous ces quartiers sont soumis au même rythme dicté par le principal fournisseur national en matière d’électricité au Gabon, en l’occurrence la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG). Exaspérées par la situation, les populations ironisent même en parlant de distribution en format « ration », au regard des désagréments causés, sans pourtant se fier à un planning clair.
Aussi, la frustration est-elle d’autant plus grande, soulignent les populations, car cette situation peine à trouver de véritables solutions, alors même que les autorités avaient multiplié les annonces fortes pour remédier à cette problématique.
Parmi ces points importants, l’acquisition de plusieurs groupes électrogènes ou encore la résolution de la crise qui avait opposé l’État Gabonais à son partenaire britannique Agrreko. La sortie de crise avait été amorcée lors d’une rencontre organisée le 24 décembre 2024, au cabinet de l’ex premier ministre, chef du Gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Sima.
En outre, en plus de ce partenariat, le Gabon avait également paraphé un accord avec une structure Turque, spécialisée dans la fourniture d’électricité à l’aide d’équipements maritimes de dernière génération. Une volonté affichée des autorités à trouver une solution. Mais, la question de la pérennité de cette démarche avait déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive, car le pays était dans une période électorale.
Aujourd’hui, nombreuses sont les interrogations par rapport à la recrudescence de ce problème énergétique que connait le Grand Libreville, causant au passage des désagréments auprès des ménages, mais aussi sur l’économie du pays. La question énergétique au Gabon revêt donc une importance particulière, car il s’agit de l’un des points majeurs en matière de politique de développement.