Lutte contre le chômage : la refonte du système de formation, une proposition réaliste ou une utopie ?

En ouvrant les travaux des Assises nationales sur l’Emploi hier, au stade d’angondjé, le premier ministre, Raymond Ndong Sima, n’a pas manqué d’évoquer quelques pistes de solutions pour répondre au défi du chômage qui dicte sa loi au Gabon depuis quelques années déjà. Pour le locataire de la primature, il est plus qu’urgent que l’Etat gabonais repense son système de formation et d’employabilité, afin d’éviter une pauvreté généralisée dans 20 ans. Cette alerte émise par Raymond Ndong Sima, semble-t-il en connaissance de cause, est-elle une proposition réaliste ou utopie ?

A en croire Raymond Ndong Sima : « si nous continuons comme nous faisons là, dans les 10, 15, 20 ans à venir, nous aurons un taux de pauvreté qui va s’accroitre dans le pays, parce que beaucoup de gens vont arriver à l’âge de 60, 65 ans et n’ayant jamais travaillé ou n’ayant jamais cotisé ou n’ayant pas cotisé assez, ils n’auront pas de revenus pour leurs derniers jours. Et ça, c’est un drame qui est en train de se préparer », a averti l’économiste chevronné.

En effet, l’approche de Raymond Ndong Sima a également été appuyée par le ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba, lors de son intervention circonstantielle. Ainsi, a-t-il indiqué qu’: « il est crucial que nous établissions un dialogue constructif entre les établissements de formation et le secteur privé ; ce partenariat est indispensable pour garantir une adéquation entre leur formation et les attentes du marché ».

Avec pour thématique : « vers des stratégies inclusives et durables pour la création d’emplois décents », la rencontre du Stade de l’amitié Sino-Gabonaise d’Angondjé est un évènement qui, plus que les précédents, suscite de l’espoir pour les demandeurs d’emploi. C’est là une lueur d’espoir qui voit le jour dans un contexte où plusieurs compatriotes estiment que l’État gabonais a failli à sa tâche. C’est dans ce cadre que du 11 mars au 14 du même mois, les regards seront tournés vers le Nord-est de Libreville où se déroulent les échanges sur l’avenir professionnel de la jeunesse gabonaise.

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