
La séance de travail présidée par le président de la République, chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, autour des Comités techniques sur les partis politiques et la répartition des sièges électoraux, constitue une nouvelle étape clé dans la mise en œuvre des réformes issues du Dialogue national inclusif. À travers cette démarche, c’est tout le socle institutionnel et politique du pays qui est en cours de reconfiguration.
La volonté de structurer davantage le paysage politique gabonais se traduit ici par deux chantiers majeurs : d’une part, l’encadrement du fonctionnement des partis politiques, souvent critiqués pour leur prolifération anarchique et leur manque de représentativité ; d’autre part, une nouvelle répartition des sièges électoraux, censée corriger les déséquilibres géographiques et démographiques qui nuisent à l’équité de la représentation nationale.
Ce travail technique, conduit sous l’égide des ministres de l’Intérieur et de la Réforme institutionnelle, répond à une orientation claire donnée par le chef de l’État : construire un système politique à la fois plus responsable, plus inclusif et plus crédible aux yeux des citoyens. Dans une logique de Transition, il ne s’agit pas seulement de corriger les dysfonctionnements passés, mais de jeter les bases d’un nouveau contrat politique.
Le président Oligui Nguema, en saluant les propositions des comités, envoie ainsi un message fort : celui de sa détermination à traduire en actes les engagements pris au lendemain du Dialogue national. Transparence, équité, unité nationale, ces principes reviennent comme un leitmotiv dans sa vision de la refondation institutionnelle.
Bien entendu, ces avant-projets doivent encore franchir les étapes décisives du Conseil des ministres et de l’Assemblée nationale de Transition. Mais leur élaboration marque déjà une avancée notable : le passage d’un consensus discursif à une volonté législative concrète.
Ce processus, s’il se poursuit dans la même logique d’ouverture et de rigueur, pourrait redonner au peuple gabonais confiance en ses institutions et en ses représentants.