Sport scolaire africain : Libreville accueille la 3ᵉ Assemblée générale de la FASS

La capitale gabonaise est, depuis le 25 février dernier, le théâtre d’un évènement majeur pour le sport scolaire africain. En effet, la troisième Assemblée générale ordinaire de la Fédération africaine de sport scolaire (FASS) s’y tient sous la présidence du ministre de la Jeunesse et des sports du Gabon, Patrick Barbera Isaac. Cette rencontre d’envergure, qui réunit des experts et décideurs du continent, vise à repenser le rôle du sport dans l’éducation et à élaborer des stratégies communes pour en faire un véritable levier de développement et de cohésion sociale en Afrique.

Dans son discours inaugural, Patrick Barbera Isaac a souligné l’importance de cette assemblée en tant qu’espace privilégié d’échanges et de réflexion. Son souhait ? Que cette rencontre débouche sur des actions concrètes pour donner un nouveau souffle au sport scolaire africain.

« Cette réunion doit être une occasion de bâtir des stratégies solides qui permettront au sport scolaire d’évoluer bien au-delà d’un simple loisir. Il doit être perçu comme un véritable vivier de talents, capable d’alimenter le sport de haut niveau sur le continent », a-t-il affirmé.

Le ministre gabonais des sports a insisté sur le fait que le sport en milieu scolaire ne devait plus être cantonné à une activité récréative, mais plutôt être reconnu comme un outil puissant d’éducation, de formation et d’intégration sociale.

À ses côtés, Carlos Manuel Do Canto Sena Monteiro, ministre cap-verdien de la Jeunesse et des Sports, et Youssef Belqasmi, président de la FASS, ont également mis en avant l’importance du sport dans le développement des jeunes Africains.

« Nos enfants sont l’avenir de ce continent. Il est de notre devoir de leur offrir des opportunités, non seulement à travers l’éducation, mais aussi grâce au sport, qui est un formidable vecteur d’épanouissement et de discipline », a déclaré Youssef Belqasmi.

Au-delà des discours officiels, des experts, notamment le professeur Dany Bekale, sociologue et enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo, ont apporté un éclairage sur les freins à la valorisation du sport scolaire en Afrique. Selon lui, il est essentiel de changer la perception du sport au sein des familles africaines, qui l’opposent souvent aux études.

« Il faut casser ce mythe selon lequel sport et réussite scolaire sont incompatibles. La formation des jeunes doit être globale, équilibrée et complémentaire. C’est ainsi que nous pourrons encourager les générations futures à exceller sur tous les plans », a-t-il plaidé.

Les travaux de cette troisième Assemblée générale ordinaire de la FASS se poursuivent jusqu’à ce jour. À leur issue, des résolutions ambitieuses devraient être adoptées afin d’inciter les États africains à mettre en place des politiques publiques concertées en faveur du sport scolaire.

Cette initiative pourrait bien marquer un tournant décisif pour l’avenir du sport éducatif en Afrique, en le hissant au rang de priorité dans les stratégies de développement du continent.

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