Tension au sein du parti Réagir : « je refuse d’être le paillasson d’un groupuscule d’individus… »

Cette assertion est du moins celle qu’on retient de Persis Lionel Essono Ondo qui a décidé de quitter le bateau Réagir alors qu’il était président intérimaire de cette formation politique et l’un de ses membres fondateurs. Cette démission de l’ex administrateur-directeur général (ADG) du Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique (FGIS), fait suite à ce que ce dernier interprète comme étant une « violation délibérée des statuts » et de « dérive autoritaire » en cours dans ce parti politique. Mais que se cache-t-il derrière ce départ ?

Depuis qu’il est devenu l’un des ténors du parti Réagir, Persis Lionel Essono Ondo a tout donné, pour le compte de cette formation politique, au cours de la dernière élection référendaire qui a vu la victoire du Oui. Tout comme, il a récemment contribué à la victoire du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, au scrutin du 12 avril dernier, sous les couleurs de ce même parti. Pourtant, grande est la surprise aujourd’hui de constater, récemment, que l’ex patron du FGIS a annoncé sa démission de ce navire.

Parmi les raisons ayant conduit à sa démission, l’homme politique et avocat d’affaires, flèche le dernier congrès de Réagir. Car, selon lui, « le Congrès aurait dû être un moment de consolidation démocratique. Il n’aura été qu’un simulacre, entaché d’irrégularités graves ». Dans sa lettre de démission, il dénonce sans détour, la « composition irrégulière du collège électoral »ainsi qu’« une révision des statuts non conforme aux procédures internes ».

Aussi, Essono Ondo précise-t-il que lors de ce congrès, « le président du parti n’a pas été élu, mais désigné », accusant la direction du parti, dont le président statutaire n’est autre que François Ndong Obiang, l’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale de Transition, d’avoir instrumentalisé les règles pour permettre au président sortant de se maintenir à la tête du parti, en dépit de son incompatibilité avec sa fonction de parlementaire de la Transition.

« La suppression de la limitation des mandats est une manœuvre digne des régimes que nous avons combattus », s’insurge-t-il, soulignant ainsi l’absence de vote démocratique lors du renouvellement du Bureau exécutif.

Poursuivi pour « faux et usage de faux », en raison d’un cachet qu’il utilisait, estampillé président intérimaire, l’ex patron du FGIS, dénonce, malgré cette situation, une procédure « illégale et abusive ». Contre les attaques dont il serait victime, Persis Lionel Essono Ondo, a réagi avec force : « je refuse d’être le paillasson d’un groupuscule d’individus dont le seul but est d’utiliser REAGIR pour se hisser au sommet de l’État ».

Indiquant vouloir rester en cohérence avec ses valeurs, l’ex président intérimaire de Réagir a plutôt fait le choix de quitter le parti. Mais pour quelle fin ? Ce départ ne fragiliserait-il pas le parti ? Pour l’instant, wait and see !

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