14 juillet 2025

Gabon/Transfert de « détenus » à Makokou : les familles réunies en collectifs dénoncent la procédure

Après avoir été interpellés par les agents de la Direction générale des services spéciaux (DGSS), dans le cadre d’une opération de lutte contre le trafic, la consommation et la vente de produits psychotropes, une trentaine de jeunes, dont six (6) gabonais, se retrouvent aux arrêts. Les opérations avaient été initiées entre août et novembre 2024. Au lendemain de leur passage devant le juge d’instruction du cabinet spécial, le 7 décembre de la même année, ils ont été transférés à la Prison centrale de Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo.

Seulement, après que ces jeunes aient été transférés à Makokou, nombreux sont les parents qui se sont mis à la recherche de leurs enfants, mais sans réponse aucune. Au fil des mois, le silence a ouvert la voie aux inquiétudes. Près d’un an après leurs « déportation » dans l’Ogooué-Ivindo, les parents ont su que leurs enfants avaient été interpellés par les services spéciaux, puis envoyés à Makokou :

<< Nous avons longtemps cherché nos enfants. Nous ne savions pas où ils se trouvaient et même ce qui leur était arrivé. Jusqu’au jour où nous avions appris qu’ils étaient dans les geôles de la DGSS, au motif qu’ils seraient accusés de trafic de drogue. Depuis là, nous avons entrepris les démarches pour tenter de voir nos enfants, en vain, même l’avocat que nous avons engagé pour leur défense avait difficilement accès à ses clients >>, a fait savoir l’un des parents auprès de nos confrères de L’union.

Bien qu’ils aient passé douze (12) mois en détention, les mises en cause n’ont pas encore été entendus ou encore jugés. Une situation qui aura alors pousser les parents à se réunir en collectif. Objectif : réclamer la justice et une stricte application des dispositions légales et juridiques face à ce genre de situation. Ce sont là donc les points d’ombres évoqués par les familles, ainsi que les conditions de détention de leurs enfants, qui ont passé une année enfermée, alors même qu’ils sont censés être en détention préventive. Ceci, en plus du choix de leur transfert dans une région où ils n’ont pas de parents.

Si aujourd’hui certains justificatifs sont brandis pour expliquer les raisons de cette « déportation » vers Makokou, notamment les questions de sécurité, car les prévenus seraient accusés de faire partie d’un réseau de trafiquants dont les ramifications seraient même au-delà du territoire gabonais, il est plus que nécessaire que vérité soit faite sur cette affaire, qui, il faut le dire, est souvent légion au Gabon et dont certaines procédures font souvent débats.

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