
Le réseau social est bloqué depuis quelques jours dans ce pays d’Asie, au motif de « protéger les enfants ». Si cette décision restreint des libertés, elle n’en sonne pas moins comme une tentative de solution aux yeux de nombreux Africains, face aux errements concernant la dépravation des mœurs chez les jeunes notamment.
L’application TikTok ne fonctionne plus depuis ce jeudi au Kirghizstan, à la demande des services de sécurité de ce pays d’Asie centrale, qui l’ont justifiée par la nécessité de « protéger la santé des enfants ».
A chaque tentative de se connecter à TikTok, le message « Chargement impossible, veuillez réessayer » s’affiche sur l’écran d’accueil noir de l’application, ont constaté des journalistes de l’AFP dans ce pays voisin de la Chine, qui compte quelque sept millions d’habitants.
Mardi, le ministère kirghiz du Numérique avait indiqué avoir « fait part aux opérateurs de télécommunications de la nécessité de limiter l’accès à TikTok, sur la base d’une décision des services de sécurité« , connus sous l’acronyme GKNB.
Selon le ministère, le réseau social, propriété du groupe chinois ByteDance, « ne respectait pas » un article de loi sur « les mesures visant à prévenir les atteintes à la santé des enfants et à leur développement physique, intellectuel, mental, spirituel et moral ».
Mardi, l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) s’était dit « inquiète de cette décision qui restreint le droit à l’information sous prétexte de protéger les mineurs ». L’organisation avait appelé le « gouvernement à lever ce blocage discrétionnaire et définir un cadre légal clair pour réguler les plateformes ».
TikTok, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs dans le monde, est déjà confronté en Occident à des limitations croissantes. En Afrique, et au Gabon en particulier, beaucoup l’accusent, à tort ou à un raison, d’être un des véhicules de la dépravation des moeurs chez les jeunes, avec les vidéos lascives qui y pullulent.